Ngawang, le guide germanophone, m’a chaleureusement accueillie à l’aéroport et m’a emmenée à l’événement annuel par excellence : la fête du monastère de Paro. J’ai été subjuguée par la beauté des gens vêtus de leurs costumes traditionnels. De spectaculaires danses masquées rendent hommage au saint national, le gourou Rinpoché, et à ses exploits. J’étais au cœur de l’événement et chaleureusement accueillie. La magie des danses et des couleurs ainsi que la communion des jeunes et des moins jeunes ont créé une atmosphère incomparable.
Le but de mon voyage était le Bhoutan central, une région peu fréquentée. Des drapeaux de prières colorés et des petits ponts suspendus jalonnaient ma route. Nous sommes passés par le col de Dochu La – l’un des plus beaux cols du pays avec vue sur les montagnes enneigées. C’est ainsi que nous avons atteint la ville subtropicale de Punakha, où se trouve l’un des plus beaux monastères fortifiés (dzongs) du pays. Il s’en est suivi des randonnées ensoleillées à travers les rizières, avec toujours un monastère sacré comme objectif, dont Ngawang m’a expliqué la signification de manière captivante.
Dans la vallée fraîche de Phobjika, j’ai pu visiter, loin du tourisme, le projet gouvernemental de « Community Based Sustainable Tourism (CBST) ». Une famille m’a ouvert sa maison et m’a invité à partager son repas – une rencontre chaleureuse que je ne suis pas prête d’oublier. Mon voyage s’est poursuivi : je suis passée par le carrefour de Trongsa et son imposant dzong qui, dramatiquement installé sur une falaise, m’a offert de magnifiques motifs photographiques. La route serpentait à travers le col de Yotong La, où nous avons fait flotter nos drapeaux de prière à 3 400 m d’altitude.
À Bumthang, Fritz Maurer m’a accueilli dans son chalet suisse pour le souper. J’ai écouté son histoire intéressante ; comment tout a commencé lorsqu’il a apporté du fromage au Bhoutan, il y a plus de 40 ans. Le lendemain, un morceau d’histoire suisse m’attendait également au Bhoutan, lorsque nous nous sommes rendus dans la vallée de Tang chez Walter Roder, un expatrié suisse qui vit depuis plus de 25 ans au pays du Dragon Tonnerre et qui a contribué à façonner l’économie agricole du pays.
Thimphou est la seule capitale au monde sans feux de circulation – ici, un seul policier régule le trafic avec un calme stoïque. La Sonam Choki Art School m’a ouvert ses portes. En discutant avec les étudiants, j’ai pu avoir un aperçu de leurs travaux. Cette école d’art privée est soutenue par des dons et permet aux enfants et aux jeunes issus de familles financièrement défavorisées de suivre une formation artistique.
J’ai passé les derniers jours de mon voyage à Paro et j’ai pu profiter de la nature du Bhoutan lors de deux randonnées exceptionnelles. Tout d’abord, nous sommes allés au col de Chele La. Nous nous sommes promenés dans une forêt enchantée – à part le gazouillis des oiseaux, on n’entendait absolument rien. Nous sommes arrivés à notre destination : un monastère de nonnes, spectaculairement situé à flanc de falaise avec sept petits temples et plusieurs petites huttes. Un petit avant-goût du dernier jour, car que serait un séjour au Bhoutan sans la visite du fameux Nid du Tigre ?
Save the best for last – Ngawang et moi, nous sommes mis en route tôt le matin pour aller admirer la petite merveille du Bhoutan. Trois heures de marche pour monter près de 700 mètres de dénivelé, mais l’effort en vaut la peine. En effet, ce complexe de temples a quelque chose de magique. J’ai été envoûtée – le couronnement d’un voyage d’une grande profondeur.
Les répercussions de ce voyage ont été immenses – tant de choses fonctionnent encore différemment dans l’État himalayen, où le premier avion n’a atterri qu’en 1983 et où la première télévision dans une maison a été mise en service en 1999. Le Bhoutan est un pays grand comme la Suisse, avec environ 700 000 habitants et 72 % de surface forestière, qui accorde une grande importance à la durabilité et le seul État au monde dont les émissions de CO2 sont négatives, et qui place le bonheur de son peuple en tête de ses priorités. Ainsi, ce petit pays himalayen m’a impressionné par son calme et son harmonie, mais également par son patrimoine culturel et la gaieté de ses habitants.
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